Finalement, on entendra tout dans ce pays et au nom ce que les uns appellent abusivement réalisme. Pour certains, le réalisme au Congo, c’est être président.

De quoi parle le pauvre nègre congolais, « Kongo zoba » ?
On crée de la distraction pour le commun des mortels. En plus, c’est avec joie que l’on s’amuse à les voir se ruer dessus, comme un chien à la vue d’un os. Le monde s’arrête pour le chien. Voilà le chien qui oublie tout, et son maître et le diner auquel son maître est invité. C’est sans discernement que l chien, dont la nature est d’amuser, se rue sur l’os, alors que le fait de lui jeter cet os s’inscrit dans un stratagème , dont l’objet principal est de lui faire oublier définitivement sa vraie souffrance, de le détourner de vrais enjeux, de vrais problèmes, C’est de ne plus le voir débattre, même au niveau de l’esprit, de la question de sa domination, au motif que s’entêter d’en parler serait, on ne sait pas au nom de quel principe et qui serait évoqué , irréaliste, chimérique, utopique. Mais qui a dit et à qui d’interdire aux gens de ne continuer de regarder ailleurs ? Pour qui on se prend dans ce pays.
Finalement, on entendra tout dans ce pays et au nom ce que les uns appellent abusivement réalisme. Pour certains, le réalisme au Congo, c’est être président. Ah bon ! C’est avoir un frère ou une sœur du même village, que c’est à la fois triste et révoltant cette notion de frère et de sœur du même du village, de la même langue qui serait parachuté à la tête du pays – mais de quoi parle-t-on, même quand on ne partage pas tous la même conception et sur la nature de la lutte et sur l’essence du pouvoir, voire sur le sens que tout homme de sérieux veut donner à sa vie. Quand je regarde souvent avec pitié, ce que sont devenus les Ngbandi aujourd’hui, et parlons-en avec courage et surtout que l’on n’en fasse pas un sujet tabou, quand je les entends parler, c’est pareil avec tous les autres, je me demande ce qu’ils ont pu tirer du pouvoir de Mobutu ? Qu’est-ce qui reste en eux pour que les autres disent, nous aussi, nous devons avoir un « frère » à la tête du pays. Qu’est-ce que des gens comme des Nguz et Kyungu, ces deux pauvres lascars, ont fait pour le Katanga et pour les Katangais, lorsqu’au nom du Katanga, ils faisaient tous la chasse aux Bilulu dans cette région ? Qu’est-ce que Moise Katumbi a fait du Katanga ? Qu’est-ce que les Boshab et autres ont fait dans le Kasaï. Mais de quoi parle-on décidemment chez les nègres et au Congo, quand on évoque cette question précise, à l’heure où le mercenariat du Rwanda bat son plein au Congo ?
Qui veut nous forcer la main, en nous faisant croire que ce qui se passe sur le terrain, mais de quel terrain parle-t-on ici, serait du réalisme ? Même quand il s’agit de la compromission. Même quand tout le monde sait que le terrain en question n’est pas le Congo. Katumbi fréquente Kigali, tel voyage aux Etats-Unis, tel autre à Paris. A dire vrai, qui peut nous dire sans risque d’être contredit où se trouve le terrain. C’est dans ce contexte que l’on fait intervenir l’expression faire le choix entre la peste et le choléra, accepter de se faire inoculer le venin de l’une des maladies qui conviendrait, selon le choix, à calmer un état d’excitation. Le pauvre et le faible d’esprit, dont la particularité est de ne jamais oser de réfléchir, choisit comme on le dit souvent le choléra, au motif que cette maladie serait curable. Un homme, en contrôle de ses sens et ayant ses deux pieds sur terre, rejettera les deux maladies, les deux maux, Car il n’y en a pas une qui serait moins pire que l’autre, surtout quand on ignore le degré de pourriture de son corps, de sa réaction vis-à-vis d’une maladie et aussi de tout ce qui pourrait arriver pendant l’incubation. « Ce n’est pas la petitesse de la proie qui dit qu’elle ne peut pas vous faire mourir » (Hampâté Bâ). Avoir à faire le choix entre deux mauvaises choses, cette proposition, est une insulte à l’intelligence de tout homme qui se veut normal. Le lui proposer, c’est lui manquer de l’égard, c’est le traiter en homme indigne, qui est placé devant sa propre ignominie. Jamais en mon nom ! Et insultez-moi comme voulez-vous. Mufoncol Tshiyoyo refuse de s’incliner. On ne peut pas me convaincre surtout quand je sais tous courent et dépendent du même parrain. Quand le parrain pose de manière arbitraire son choix sur l’une de ses victimes, pour que celui qui n’a pas été choisi par le maître devienne du jour au lendemain fréquentable. Arrêtez ces conneries, arrêtez svp. Non-sens…
À ce sujet, je n’ai nullement l’intention d’être suivie. Je m’en fous. Mais qu’on le veuille ou non, je suis tenu, par mon droit d’être ce que je pense que je suis, d’avertir mon peuple. En conclusion, je prends pour témoin l’Anglo-saxon à Benjamin Franklin, qui disait, en s’amusant presque : “Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux”.
Likambo oyo eza likambo ya mabele
@MTshiyoyo
Mufoncol Tshiyoyo, pour la patrie, rien que pour la patrie
MT & Associates Consulting Group
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