Le verdict est tombé en soirée pour le Général Jean Marie Michel Mokoko, ancien chef d’Etat-major général des Fac, ancien conseiller du président actuel, ancien candidat à l’élection présidentielle de juillet 2016, actuel prévenu devant la cour d’Appel de Brazzaville.

« La cour criminelle déclare Jean-Marie Michel Mokoko coupable » et le « condamne à une peine de 20 ans de détention criminelle », a déclaré le président de la cour criminelle Christian Oba.

C’est en ces mots que le Général Jean-Marie Michel Mokoko, 71 ans, a été condamné  à 20 ans de « détention criminelle » pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », à l’issue d’un procès qu’il a qualifié de « règlement de comptes politiques ». La peine est idem pour ses sept coaccusés.

Il faut rappeler qu’avant délibération de la cour en début d’après-midi, le parquet avait requis une peine d’au moins quinze ans de prison à l’encontre de celui qui écrivait il y’a quelques jours à travers une lettre « Après plus de quarante ans d’une carrière militaire sans tache au service du peuple congolais, et au terme de deux ans de prison, il ne me reste que mon honneur, […] je n’ai pas l’intention d’en faire offrande à ce régime, visiblement d’un autre âge »

« La décision de la cour criminelle ne nous surprend par parce que tout a débuté dans l’illégalité en violation de l’immunité juridictionnelle de notre client », a déclaré l’avocat du général Mokoko, Me Eric Yvon Ibouanga.

Sa défense affirme qu’il tient son immunité de son titre de « dignitaire de la République », un argument réfuté par l’accusation.

« C’est un jugement qui nous satisfait compte tenu de la gravité de l’infraction et des éléments qu’il y avait dans le dossier », a déclaré un des avocats de l’Etat congolais, un Français inscrit au barreau de Brazzaville, Me Gérard Deviller.

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